30 décembre 07 : Guilin 桂林 collines pointues en pays plat
Motivés
par nos exploits de la veille, c’est à vélo qu’on découvre la ville de Guilin.
En-elle-même il faut avouer que ce n’est rien d’exceptionnel, du béton, des
routes, ponts, une ville fonctionnelle mais rien de très beau dans tout ca. Et
pourtant grâce aux collines et pics aux
formes plus que singulières, cela devient une ville pleine de charme. Armés de
nos « magnifiques » vélos, d’un bon plan on part pour la journée. Quelques
déraillements, demi-tours de redirection et un petit déjeuner plus tard et nous
voilà arrivé au premier objectif de la journée : la Colline des couleurs
accumulées ( 叠彩山diecai shan), colline doit son nom à des veines de calcaires
multicolores qui par la suite ont inspiré de nombreux poètes. Maintenant c’est
devenu un véritable parc tout aménagé, ce qui rend son ascension des plus
simples, juste des marches c’est tout. On commence par visiter une immense volière avec espèces locales et/ou protégées. De la simple tourterelle à
l’oiseau bizarre en passant par l’incontournable roue de paon, une petite
visite sympa. Enfin moins sympa le ring pour les combats de coqs ou le petit
cadeau déposé par l’un de ces habitants sur le manteau des visiteurs…Et puis
parce qu’on est en chine, il ya toujours LA photo à prendre dans un joli décor
de feuilles de vignes, fleurs de tournesol. Après cette petite pause on
continue à grimper cette colline marche après marche pour arriver au sommet. Là
une bonne vue sur la ville (du béton bouuh pas beau tout moche) mais aussi sur
les environs et la campagne. Des champs pas si grand que ca mais où tout se
fait à la main côtoient les habitations de la ville qui s’étend de plus en
plus. Malgré le manque de soleil on peut voir relativement loin et oh mais on
dirait bien la colline de l’éléphant au loin, deuxième étape de notre journée.
On redescend sans faire le deuxième « pic » du parc (mais nooon ca
sera exactement la même vue et puis surtout plein les pattes, même si ce n’est
pas haut, les marches ca coupe les pattes ca !).
Après
une longue pause déjeuner (comment ca on ne fait que visiter et manger !??
euh c’est pas faux voire vrai en fait :D) où on a englouti trois fois plus
que la normale (ah c’est ca de ne pas savoir ce qu’on commande et choisir un peu
au hasard), nous arrivons au pied d'une sacrée colline. Si certains sont originaires ou bien ont passés des vacances à Etretat en Nomrandie ils reconnaîtront le cousin chinois de la colline de l'éléphant. qui ici on appelle 象山 (xiangshan) : il suffit de la voir
pour y trouver un éléphant puisant sa trompe dans le Lijiang pour y boire . Selon la légende il s’agirait d’un éléphant qui s’était attiré la colère de
l’Empereur céleste pour avoir aidé les humains, et qui fut tué d’un coup de
traître, dans le dos alors qu’il se désaltérait dans la rivière. Actuellement
on peut toujours voir l’éléphant, la trompe dans la rivière et
« l’épée » qui n’est autre qu’une pagode au sommet de la colline. Un
sommet, des marches ? C’est reparti pour de la grimpette. Un peu pentue
tout de même, il faut souvent lever le genou bien haut pour monter tout ca,
mais le tourisme ca se gagne. Un autre point de vue, une petite grotte, des
plantes tropicales (et pas de chez nous ca c’est sûr), la fameuse pagode (ou
stûpa) dédiée au boddhistava Puxian érigée sous la dynastie des Ming. En cette
saison le niveau d’eau de la rivière n’est pas très haut ce qui donne une masse
de touristes chinois qui vont à la base de la trompe faire des photos. On
n’échappe pas à la règle et on y va en bons touristes que nous sommes. La
pierre calcaire est creusée en plusieurs endroits par la rivière et il faut
également regarder où on marche pour ne pas finir la tête dans l’eau… c’est fou
il y a tellement de gens à venir ici que la pierre en est toute lisse glissante
et que les gens du parc ont du strié des chemins pour donner un peu plus
d’adhérence ! Heureusement pas de baignades imprévues, on s’en sort tout
sec. Un dernier petit tour en bas dans le parc coté botanique, passage dans un
petit temple aux odeurs d’encens et il est temps de rentrer à l’auberge. Sur le
retour on ne se perd toujours (presque) pas, on rend les vélos, récupère les sacs,
et hop il est plus que temps de se diriger vers notre prochaine étape :
Guangzhou !
Cette fois-ci pas de train ou d’avion, mais un bus et quel bus !! le bus-couchette en chine c’est réellement un bus-couchette : 3 rangées en longueur, lits en haut ou en bas, on est allongés pour de vrai, dossier relevé pour la tête (gros gain de place et meilleur confort), petit rangement pour mettre les chaussures (de toute façons le chauffeur ne laisse personne monter en chaussures). Mis à part l’absence de toilettes, (où il faut donc profiter des pauses et rapidement sous peine d’être perdu dans la campagne au beau milieu de la nuit) pas de soucis un trajet qui se déroule sans encombre.