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à Hong Kong, la ville des gratte-ciels et des lumières. Région administrative
spéciale de la Chine populaire, Hong Kong s'étend sur 1070 km pour pas moins de 7,2 millions
d’habitants et est divisée en trois territoires : la péninsule de Kowloon,
les Nouveaux Territoires et l’île de Hong Kong (là c’est où on habite). Entre
la mer, les plages paradisiaques, les gratte-ciels démesurément hauts, une
(sur)population pour le moins diverse et nombreuse, des pancartes partout, du
bruit, tout ca…on ne sait plus où donner de la tête. Imaginez une ville où la
densité moyenne est de 6400 habitants au km² ! Ca coure partout, le
principe de maison n’existe pas ou bien est réservé aux riches (mais alors les
très très riches) D’ailleurs ici le prix de la terre est inimaginable : le
gouvernement est le seul propriétaire et obtient un revenu foncier des plus
conséquent. Jusqu’en 1945 l’impôt sur le revenu n’existait pas ! Et même
depuis près de 70% de la population paie peu ou pas d’impôts. Vraiment spécial
ce territoire.
Hong Kong
était à l’origine un petit port de pêche où on manufacturait de l’encens. D’où
son nom de Heung Gong « le port (gong) des odeurs fortes (heung) ».
De port de pêche à port de commerce avec la Compagnie Anglaise, il fut très vite un point d’entrée pour l’opium britannique. Cédé en 1842 au
gouvernement britannique (traité de Nankin, voire l’article sur canton) ces
derniers ne s’installent pourtant pas tout de suite. En 1860 à la suite
d’autres expéditions militaires, les Britanniques obtiennent également la
presqu’île de Kowloon et en 1898 ce sont les Nouveaux Territoires et les 133 îles
alentours qui sont cédées par bail cette fois-ci. Dès alors Hong Kong se résume
à l’argent, la prostitution et l’opium. Cependant son développement industriel
est rapide, la ville s’enrichit et attire de nombreux réfugiés chinois fuyant
les guerres (chute de l’Empire mandchou en 1911, avancée japonaise en 1938) et
l’avancée communiste de 1950. Ces innombrables réfugiés vont constituer la base
de son peuplement.
On
commence la journée par un lever matinal, pour descendre en ville on prend la
navette et on croise un couple d’australo-français avec leurs deux filles.
Alors là on se dit qu’elles sont bien chanceuses les gamines, hautes comme
trois pommes elles parlent déjà anglais et français ! Arrivés en ville on
commence par ...faire les courses ! Ici on n’a pas vu l’ombre d’un
supermarché chinois ou non (en même temps pas la place) mais des tonnes de 7 eleven,
ces supérettes venues d’amérique. C’est bien simple au moins une dans chaque
rue. Pratique, mais bon c’est vraiment le minimum et puis c’est très
américanisé ca, du chocolat, de la brioche, des chips, des chocolats, des
sandwichs …non j’exagère il y a quand même de l’eau, des barres de soja et du
riz-poulet en barquette prêt à manger. Du coup pour acheter sa viande, ses
fruits et légumes, ben faut faire le marché. Muni de notre petit déj, on passe au pied de nombreux gratte-ciels, on va
prendre le ferry pour traverser la baie, et attention pas n’importe quel
ferry : le Star Ferry dont la compagnie fut fondée en 1897. Même si la
traversée est assez courte, 2 ou 3 min on est sur un bateau tout en bois, c la
classe ^^. Ca y est nous voilà sur la presqu’île de Kowloon. Un peu moins
de gratte-ciels de ce côté, mais toujours autant de monde, voire même plus. On
commence par se balader dans un mall (un gros centre commercial en fait), et
c’est fou ce que les gens peuvent payer pour le luxe !!! On ressort, direction
le métro en route pour Tsuen Wan sur les nouveaux territoire voir un musée village
de l’ethnie Hakka. la FranceCe village, Sam Tung Uk (« les trois poutres ») a
été fondé en 1786 par le clan des Chan et occupé principalement par des
paysans. Un musée-village des plus sympa, entouré de murs bien fait, on se
balade comme on veut, passant d’une cour à une autre, il y a du mobilier mis en
exposition, des vidéos, des explications (le repiquage du riz, l’histoire du
village…) ainsi que le temple des ancêtres. On finit sur un musée relatant les
cinquante dernières années avec la modernisation extrêmement rapide,
l’industrialisation, tout ca tout ca. En cours de route on peut même se prendre
en photo avec la coiffe traditionnelle, oh c’est mignon ca ! Après deux
bonnes heures de visites il est temps de passer à la suite, et là plusieurs
choix (ben c’est que c’est grand hong kong mine de rien) et il fait beau, le
ciel est bleu, le soleil brille…et si on allait à la plage ? Hey même si
on est en janvier, on est pas loin du tropique du cancer, allez c’est parti on
va aller sur une plage de l’île Hong Kong tant qu’à faire :D ! Métro,
bus vert, bus rouge, et nous voilà arrivé à destination : Shek O !
Petite anse au sable blanc et fin, plantes tropicale et mer d’un bleu turquoise,
c’est parti !! Il fait beau, bon (18°) y a pas moyen c’est trop tentant,
une mer comme ca il faut aller se baigner ! Mais pas de maillot…on avait
pas prévu de se baigner en partant de pékin habillé comme des esquimaux. Bon
allez à que cela ne tienne, en t-shirt, boxer (mais boxer tout sportif pas de
dentelles, eh non tant pis pour l’image de la France siii romantique) et hop yaouuuuu ! Elle est trop bonne, chaude (siii je vous jure, bien plus chaude qu’à
Raguenes), bon un peu beaucoup de vagues, genre j’ai de l’eau à la taille et
vlan ca me passe au dessus de la tête, forcément je ne peux pas lutter blouglou…..je
vois plus rien ni ciel ni terre…blou blou…et paf échouée sur le rivage la
fille. On s’amuse bien, mélanie notre super reporter prend les photos de la
plage. On finit par sortir parce que bon les vagues c sympa mais pas moyen de
rester 3 min la tête hors de l’eau. Direction la douche, vestiaire, mais c’est
que c’est une plage de riche ici, hop hop et c’est bon toute sèche ou
presque...le soleil finit le reste. Sur la plage quelques gens aussi, des
surfeurs mais pas de gens à se baigner…ooh petits joueurs, on est en janvier et
alors ?
L’après-midi
touche à sa fin, retour aux gratte-ciels ! Petite balade dans le quartier
de la veille (qu’on avait peu exploré), mais c’est que la nuit tombe drôlement
vite au pied des immeubles même si le ciel tout là-haut dit le contraire. On
prend le tram à l’impériale, des trams tout étroits, tout en bois (mais pas les
sièges) d’où on a vu une bonne vue sur les différentes tours que l’on longe. On
passe devant des gratte-ciels tous plus riches et clinquants les uns que les
autres, dont la fameuse Banque de Chine et les Tours Lippo semblable à deux
koalas (ca c’est en le sachant quand même).Maintenant la nuit est tombée pour
de bon, on va pouvoir monter en haut du mont Victoria et ses 557m. Pour cela on décide de se la jouer en mode touriste et de prendre le funiculaire. Tout comme le Star Ferry, ce
funiculaire date de la fin du XIXe siècle et permet de relier la maison du
gouverneur au sommet du mont en 8 min. Rapide ! Et la pente est raide
pourtant, à telle point qu’à un certain moment les gratte-ciels d’à côté nous
semble…de travers !! Des tours de Pise partout ! Bien sûr c’est une
illusion d’optique qui s’explique scientifiquement, mais ya pas à dire là en le
voyant de ses propres yeux c’est impressionnant et magique ! On est assis
et on se sent bien calés dans le fond du banc. On arrive en haut, on passe
devant Bruce Lee !! oui c’est bien lui prêt à défaire les méchants via une
super technique de kung-fu. Bon ok, c’est une statue de cire mais n’empêche
qu’il est rudement bien fait le gaillard ! On monte les 4 étages suivant,
et enfin on atteint la terrasse tout là-haut là-haut qui permet d’avoir la
meilleure des vues sur Hong Kong : c’est waaaaaaaaa. Ca semble tout petit
vu de si haut, voilà enfin cette image de Hong Kong qu’on a tous en tête :
des gratte-ciels partout illuminés de milles couleurs avec la baie et la
presqu’île de Kwoloon en fond. Oh mais là c’est la tour des koalas Lippo, et là
la banque de Chine, et là, et là …partout, il suffit de regarder ! Pas
évident de prendre des photos (aah fichu mode nuit indomptable) on a fait ce
qu’on a pu. Sur le chemin du retour on passe devant la Saint John's Cathedral et puis un hôtel
des plus prestigieux Le Ritz-Carlton. Prestigieux certes, mais coincé entre
deux gratte-ciels ca casse le mythe… On
termine la journée par un re-petit restaurant (avec encore des drôles de
boulettes de poisson et autres inconnues), re-navette que le conducteur c’est
un fou mais je m’endors bercée par le mouvement (et hop synchronisée je suis
tous les soubresauts sur mon siège), on se rentre, douche dodo, encore une
journée bien remplie, plein les pattes, mais plein les yeux ^^.